La Bioanalyse est un terme créé par Sandor Ferenczi dans son ouvrage "Thalassa". C'est une méthode basée sur les remarques et réflexions de celui-ci et développée par Geneviève François de Jouvenel.
C'est une pratique de travail sur soi, basée sur l'interdépendance entre le corps et l'esprit.
La Bioanalyse est à la fois une Psychanalyse et une Thérapie Psychocorporelle. Une Psychanalyse parce que le dire de la personne en souffrance est entendu et sert de base au travail. Une Thérapie Psychocorporelle parce que le corps y est intégré comme partenaire à part entière.
D'un point de vue conceptuel, elle s'appuie sur l'observation que l'être en souffrance est un être qui a connu des traumatismes.
Par traumatismes, on entend au sens large toute situation de souffrance survenant brutalement et dépassant la capacité de l'individu à la supporter. Ferenczi parle de traumatismes aussi bien pour les agressions physiques et sexuelles que pour les vexations, humiliations, injustices que les parents font subir à leurs enfants, car toutes ces attitudes sont équivalentes à "l'anéantissement du sentiment de soi, de la capacité de résister, d'agir ou de penser en vue de défendre le Soi propre."
Ces traumatismes peuvent être conscients ou inconscients.
C'est par l'intermédiaire du corps que l'on aura accès à leurs traces mnésiques.
Par ailleurs, elle s'appuie aussi sur le fait qu'en chacun de nous existe une sorte de "guérisseur intérieur", qui oeuvre pour notre santé aussi bien physique que psychique. C'est ce guérisseur intérieur qui aide chaque personne en thérapie à cheminer, au rythme qui lui convient en propre.
D'un point de vue pratique, elle utilise la relaxation et une respiration particulière qui aboutissent à un état d'auto-hypnose. Cet état n'est aucunement guidé par le thérapeute; c'est la personne qui va là où son corps la mène. Dans cet état, elle peut avoir accès à des souvenirs, lointains ou plus récents, à des images, à des allégories, à des musiques, des odeurs... Cela constitue en quelque sorte le "matériel" que son inconscient lui offre, et lorsqu'elle sort de cet état, le thérapeute l'accompagne à décrypter ce matériel.
Le thérapeute n'est pas directif, puisqu'il convient de respecter le rythme de la personne et d'accéder aux solutions qui lui seront siennes.
